Blue Odyssey Corsica | CISAM
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Blue Odyssey Corsica

Blue Odyssey Corsica

 

En juin 2023, La Blue Odyssey Corsica a exploré les eaux peu profondes du littoral Sud de la Corse, d’Ajaccio à Porto-Vecchio dont l’objectif est d’en apprendre davantage sur les littoraux sous-marins de petite profondeur afin de proposer des solutions concrète face à la pollution et la destruction de la biodiversité. Cette initiative est soutenue par Platypus Craft et Glokis, deux startups accompagnées par l’Accélérateur M et ZEBOX.

 

 

Qu’est-ce que la Blue Odyssey Initiative

 

La Blue Odyssey Initiative est une association française basée à Marseille (créée en2022), qui prône une approche innovante et réaliste de la défense de l’environnementmarin. Plus précisément, elle veut comprendre le fonctionnement les littoraux sous-marinsde petite profondeur afin de proposer des solutions concrètes face à la pollution et ladestruction de la biodiversité.

Elle met en oeuvre des expéditions en utilisant le Platypus, un bateau révolutionnairesemi-submersible, qui possède des capacités d’exploration sous-marines exceptionnelles.

La première expédition, la Blue Odyssey Sud en juin 2022, a relié Marseille et Monaco : soit 350 km dont 85 km sous l’eau, pour dresser un état des lieux des fonds marins.

  • Blue Odyssey Corsica

Cette année, c’est l’exploration de la Corse du Sud qui a été réalisée avec la Blue OdysseyCorsica, une odyssée partie d’Ajaccio le 3 juin pour longer le littoral jusqu’à PortoVecchio le 12 juin et un retour sur Ajaccio le 24 juin.

Une mission confiée par l’Agence de l’eau, le Fonds HLD pour la Méditerranée et la Fondation de la Mer.

De nombreux partenaires associatifs, experts et scientifiques corses ont également accompagné l’expédition tels que Stareso, Mare Vivu, Mare Corsica…

L’expédition a été lancée par un événement porté par la Mairie d’Ajaccio et le fonds HLD pour la Méditerranée : le “Festival de la Méditerranée”, les 1er et 2 juin à Ajaccio.

La Blue Odyssey Corsica a eu un triple objectif : une mission scientifique, une mission d’observation à l’aide de nouvelles technologies, et des opérations de sensibilisation auprès du grand public.

 

 

 

Les méthodes utilisées

 

L’expédition utilise le Platypus, un trimaran prototype semi – submersible capable de naviguer sur l’eau comme sous l’eau produit par la société marseillaise Platypus Craft. Ilpeut embarquer 5 personnes, du matériel lourd et emporter sous la surface le pilote et 2opérateurs pour explorer les fonds marins de petite profondeur à une vitesse moyenne de 2noeuds. Les plongeurs respirent grâce à des compresseurs d’air qui autorisent desplongées « no limit ».

L’ensemble des données récoltées ont été enregistrées dans l’application PlatyObs -spécialement conçue pour l’expédition par GLOKIS – au moyen de téléphones immergésdans des caissons étanches et tactiles fournis par DIVEVOLK qui restent connectés en 4G et 5G sous l’eau grâce à un partage de connexion filaire. Le signal provient de la surface par des téléphones ARCHOS.

 

 

 

Les villages de la mer

Ce sont 5 villages de la mer qui auront été montés et plus de 400 enfants sensibilisés, pour qu’eux et le grand public puissent mieux comprendre les enjeux de la protection de la Méditerranée, connaître les bonnes pratiques, et rencontrer les acteurs et les solutions de la protection environnementale.

 

Bilan synthétique

 

La Blue Odyssey Corsica a eu pour objectif l’exploration et la compréhension des littoraux sous-marins de petite profondeur de moins de 15 m en ciblant la pollution visuelle et l’état de santé de la biodiversité sous-marine.

Ainsi l’expédition dresse un bilan provisoire sur 3 sujets clés :

  1. La faune

L’expédition a constaté peu de vie marine, notamment peu de poissons sur des fonds pourtant plutôt propices à la vie, néanmoins beaucoup de raies (24observées) et de dauphins ont été observés (5 rencontres, 15 observés).

  1. La flore

La posidonie est victime d’arrachages par les ancrages en de nombreux endroits faute de sensibilisation et de solutions proposées aux plaisanciers. De plus, il semblerait qu’une algue filamenteuse se développe le long du littoral.

  1. La pollution

Par les macrodéchets : peu de pollution aux profondeurs observées – ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de pollution – car a été observé un site à forte concentration de macrodéchets dans la baie de Sant’ Amanza.

 

En amont de l’expédition, 28 sites d’exploration ont été répertoriés sur l’itinéraire afin d’orienter les recherches, nous aurons au final observé 22 sites et parcouru 57 km sous l’eau, pour un parcours total de 300 km.

 

 

Chiffres clés

 

 

 

En savoir plus sur Platypus
L’objectif principal étant d’obtenir des données d’observation sous l’eau, il fallait un moyen d’exploration adéquat, le Platypus : ce bateau est révolutionnaire dans sa conception mais également dans la manière dont il facilite l’observation sous-marine. Ce trimaran prototype semi-submersible, produit par la société marseillaise Platypus Craft, est capable de naviguer sur l’eau et sous l’eau. Il peut embarquer 5 personnes, du matériel lourd et permet au pilote et à 2 opérateurs d’explorer les fonds marins de petites profondeurs en étant immergé sous l’eau. Les deux principaux avantages de l’utilisation du Platypus, pour les expéditions sous-marines, sont la durée illimitée du temps de plongée grâce à des compresseurs d’air embarqués directement sur le bateau et la possibilité de couvrir de grandes distances sous l’eau avec une vitesse de navigation de 2 nœuds en moyenne.Dans le cadre d’une expédition d’observation scientifique, les avantages du Platypus sont intéressants : les grandes distances parcourues permettent d’obtenir suffisamment de données pour caractériser les homogénéités ou hétérogénéités d’une zone. Ainsi, la compilation des données obtenues peut être considérée comme robustes et représentative de l’entièreté des zones explorées. https://platypuscraft.com/
En savoir plus sur l’application « Platyobs »
Les nouvelles données sont récoltées à bord du Platypus durant toute la durée des plongées à chaque zone d’intérêt préalablement sélectionnées. Sur les zones d’intérêt sont recensées la faune, la flore (état de santé évalué visuellement) et les macro déchets rencontrés au cours du trajet. Le recensement de ces informations fait l’objet d’un classement et d’une catégorisation grâce à l’application Platyobs développée par GLOKIS. Cette application est téléchargée sur des iPhone 13Pro Max enfermés dans des caissons étanches, développés par DIVEVOLK, les seuls au monde qui soient à la fois étanches et tactiles. Une connectique par câble permet de récupérer le signal GPS d’un téléphone en surface pour le distribuer aux téléphones sous l’eau (ARCHOS, Logic Instrument X67).Ainsi chaque observation est géolocalisée et caractérisée. En parallèle, des photos et des vidéos sont enregistrées pour chaque observation. Les différentes catégorisations de l’application permettent de référencer le vivant du non vivant, le poisson du mammifère marin, les types de végétaux rencontrés, le nombre approximatif d’individus observés et l’état de santé des individus (notamment pour la posidonie).

Le bilan complet